lundi 16 janvier 2012

Retards en France

Si j'en juge par mon vécu, et ce qu'on m'a raconté, les Français adorent les retards et le stress. Parfois, on dirait qu'ils font tout pour tout remettre à la toute dernière minute. C'est souvent visible en milieu professionnel, où pour obtenir une validation de document dans les temps, il faudra cinq appels téléphoniques, sept rappels par mail, et trois réunions.

On peut noter, en passant, qu'une situation de panique est le meilleur moment pour se porter en héros sans que personne n'ait le temps de valider la pertinence de l'intervention. Donc, dans une optique d'avancement professionnel, il est peut-être profitable de générer la confusion si on souhaite ensuite proposer son leadership. Mais là n'est pas le propos de ce billet.

Soucieux d'aider les Français à approvisionner leur dépendance à l'urgence, donc leur bonheur, je souhaite leur offrir ces petites suggestions de mon cru.
  • Rester au lit jusqu'à 9h50, pour ensuite tenter d'attraper le train de 9h55, afin d'arriver au boulot avant 10h00.
  • Au cours de la maternité, attendre le dixième mois avant d'accoucher.
  • Sur une plaque de cuisson, faire bouillir du lait à haute température.
  • Fermer les yeux, craquer une allumette, et la tenir jusqu'à ce que soit perceptible une odeur similaire à celle du bacon brûlé.
  • Mettre une douzaine d'oeufs frais au micro-onde, choisir "haute intensité" et appuyer sur "start". Tenter de faire 50 pompes avant que les oeufs explosent.
  • Attendre le 13 juillet avant de réserver ses vacances d'été.
  • Inviter sa fiancée à un concert de Bon Jovi. Attendre que le spectacle soit commencé avant d'acheter les billets.


Source photo : wikipedia.


Évidemment, pour un Français, ce ne sont que là que des suggestions de "soft stress". Alors en voici quelques autres pour les addictions les plus sévères. Je garantis la petite poussée d'adrénaline.
  • En descendant un escalier, attendre que le corps ait atteint un angle d'au moins 55 degrés vers le bas avant de poser le pied sur la prochaine marche.
  • Asperger le sofa d'essence. Se faire attacher solidement pieds et mains avec une corde de bonne qualité. Avec les dents, craquer une allumette et la jeter sur le sofa.
  • Se placer sous un arbre où nichent des pigeons. Lorsque tombe une fiente en direction du visage, attendre qu'elle couvre 50% du champ visuel avant de tenter de l'éviter.
  • À la station de RER, mettre des gants de boxe. Lorsque le train est sur le point d'entrer en gare, sauter sur les rails et tenter de ramasser 25 mégots de cigarettes avant de remonter sur le quai.
  • Brancher un blender disposant d'un interrupteur "on/off" (la position initiale doit être "off"). Placer la main droite dans le blender et tenir les lames fermement. Fermer les yeux. Avec la main gauche, lancer des balles de golf en direction de l'intérrupteur.

Bon stress.

3 commentaires:

Paul Napoli a dit…

Hahaha +1

Je dirais que le stress parisien est moins présent en province.

Un peu comme les gens sont plus stresses a Montreal qu'en région. C'est l'effet des grandes villes.

Sinon si vous avez la nostalgie de Montreal, voici un article également humoristique qui en dépeint plusieurs inconvénients

A nous deux, on pourrait décrire la ville idéale de nos rêves ;)

Paul

Paul Napoli a dit…

oups le voici

http://espritlogique.wordpress.com/2010/06/04/comedie-securitaire-au-quebec/

Mon nom est Paul a dit…

Merci pour le lien. Quant à la ville idéale de mes rêves, elle n'existera qu'au moment où on m'aura retiré mon gène du râleur. Le problème, c'est pas la ville, c'est moi. Mais c'est ça qui est rigolo. (Enfin, j'espère...)