dimanche 10 août 2008

Petite liste de choses « le fun »



J’ai l’air de chialer tout le temps. Mais est-ce que je vous apprendrais quelque chose si je vous disais que Notre-Dame est magnifique, que les pâtisseries sont de véritables bijouteries, que le café est toujours bon, que je pourrais manger du foie gras jusqu’à l’indigestion, qu’il y a ici une opulence rare?

Mais bon, puisqu’il faut être positif de temps en temps, voici une petite liste des choses positives des dernières 24 heures. Pour vous donner une idée du quotidien, du moins celui du week-end.

Ce matin je suis allé courir au parc Vincennes, tôt avant le lever des Parisiens. C’était frais et paisible. En revenant je me suis pris une brioche (pain aux raisins ici) pour déjeuner et c’était la meilleure de toute ma vie. T’as aucune idée la perfection. La pâte feuilletée craquante, tendre au centre, avec de petits morceaux d’orange confite. Paris se réveillait à peine. Au bistrot du coin j’ai complété avec un grand café-crème et les habitués me faisaient la conversation parce que je suis en train de devenir un habité moi aussi, canadien de surcroît, ce qui fait un sujet de discussion.

Hier je me suis rendu aux Catacombes mais il y avait un monde fou. Alors je suis allé marcher dans le 13e pour voir le quartier chinois. Je sais maintenant où me procurer mon lait de coco et mes nouilles soba. L’architecture du coin pourrait faire HLM, mais l’aménagement donne plutôt dans l’hommage assez réussi à Mies van der Rohe.

Au retour, je suis tombé sur l’église Notre-Dame de la Gare. C’était vide et tranquille. J’ai allumé un cierge pour ma mère. J’avais un billet de 5 euros et pas de monnaie, alors j’ai tout mis et j’ai allumé d’autres cierges pour à peu près tout le monde que je connais. J’espère qu’ils vous apporteront santé.

Dans une boutique de vin, j’ai pris un superbe Xeres par trop cher. J’en bois en ce moment. Faut aimer le Xeres. C’est un vin sec d’Andalousie, sans sucres, presque salé, qui rappelle la mer, les olives et le bois.

Source photo : wikipedia.


Le hasard m’a mené à un petit troquet basque pas cher où j’ai décidé de souper. En extra, le hasard m’a apporté un petit couple d’agents de bord d’Air Canada en escale. Nous avons jasé en canadien. L’un d’eux prend sa retraite bientôt et compte ouvrir un bed and breakfast à Phuket, en Thaïlande, où il possède un terrain. Ils m’ont payé une coupe de vin. Je leur ai payé une poire Williams. Une criss de bonne poire Williams qui sentait vraiment la poire et décoinçait l’estomac après le repas copieux.

En rentrant par la ligne M1, j’étais fasciné par les courbes et détours du métro de Paris. Chez-nous, tout est en ligne droite. Ici, le métro est une machine organique qui monte et descend, prend des courbes serrées, contourne je ne sais quelles fondations ou ouvrages historiques. À la station Bastille, on émerge sur une vue du Canal St-Martin et ses péniches, et c’est magnifique le soir venu.

Tout à l’heure, j’ai trouvé un FranPrix ouvert le dimanche pour sa clientèle juive. Après toutes les charcuteries de la semaine, un bon repas de légumes me fera du bien ce soir. J’ai trouvé de belles aubergines et une harissa yéménite aux piments verts. Avec un peu d’oignon, de l’huile d’olive et du sel, ce sera splendide. J’ai aussi trouvé des chips israéliennes au goût de fallafel. Je ne peux résister à ce genre de truc étrange. Ça goûte vraiment le fallafel.

Là, vous vous dites: « il fait juste manger le cochon! » Vous ne pouvez pas comprendre. Ce n’est pas comme en Amérique. Ici, la vie tourne autour de la bouffe. C’est une religion. Gilles, un collègue au bureau, a hâte à ses vacances pour cuisiner. Il compte passer le tiers de ses vacances au marché et dans sa cuisine. Pour lui, la vraie vie se déroule autour d’une table.

1 commentaire:

mo a dit…

salut gars. trop bon ton blog. T'as tu trouvé une paroi ou deux à grimper ou tu te retire momentanément ?

Éric