mardi 23 novembre 2010

Réflexions florentines I

Je viens de passer quatre jours à Firenze, Italia (how glamourous !)

Heureusement pour vous, j'avais mon Blackberry, sur lequel j'ai pu noter mes réflexions. Et voilà, je vous les déverse en vrac. Vous pourrez ainsi mesurer la profondeur de mon idiotie tout en vous cultivant un minimum.

------------

Les moineaux adorent le gelato. J'ai pu le vérifier au cours d'une de mes orgies de bouffe. Comme je venais de m'envoyer un cannolo, je n'avais plus très faim. Au sol, deux moineaux me regardaient en salivant (ici je présume que les oiseaux ont des glandes salivaires, mais ce n'est pas nécessairement avéré). Je leur ai donc balancé une bonne motte de fior di panna par terre. À mon grand étonnement, ils se sont jetés sur la glace sans hésiter. Et ils ont tout bouffé. En plus, ils n'arrêtaient pas de crier "Più ! Più ! Più !"

En route vers l'aéroport, je suis tombé sur cette sculpture de Botero. Coïncidence ?



------------

Il a beaucoup plu pendant mon séjour a Florence. Novembre n'est probablement pas le meilleur moment. Mais j'ai vu une plaque marquant le niveau d'une crue de l'Arno, en novembre 1966. J'étais à presque deux kilomètres du fleuve, et la plaque était a un mètre au dessus de ma tête. Comme quoi, malgré tout, j'ai été chanceux en matière de flotte.



Vous trouverez photos et infos sur la crue dramatique ici (en anglais).

------------

Difficile de rapporter des souvenirs photographiques de Florence. No foto dans les musées, dans les églises, les boutiques. Dès qu'on remarque mon appareil : no foto !

Au Palazzo Strozzi, le mec à l'entrée me regarde de haut en bas et voit mon appareil (photo). Il sourcille, mais il ne dit rien. Donc je présume que pour une fois, c'est foto si ! Joie.

Mais plus loin, alors que je vais documenter un superbe Bronzino, la gardienne de la salle s'élance vers moi en gesticulant. Ses yeux me fusillent, je la croirais prête a me planter un poignard dans la jugulaire :
- no foto !
- (moi en langage des signes) même pas sans flash ?
- no foto !
- même pas pour atténuer l'ignorance crasse de mes amis grâce a mon splendide blogue ?
- no foto !
- (je mime toujours) êtes-vous en train de me dire que la lumière naturelle réfléchie par ces chefs-d'oeuvre les altère irrémédiablement lorsque, un peu plus loin sur sa route, elle découvre qu'elle est en voie d'être captée par un dispositif photosensible non organique ?
- NO FOTO !!!
- ok, ok, no foto...

Des photos, ils en vendent à la sortie de tous les musées. Dans les boutiques. Dans les églises, aussi.

------------

Je ne sais pas combien de fric j'ai laissé à l'Église catholique. J'ai visité pas mal de lieux de culte. Plusieurs ont leur petit bookshop où on peut acheter un rosaire en plastoc officiel, approuvé par le Vatican, ISO Jesus-Christ, avec la photo du pape dessus. Si j'étais eux (les commerciaux du Vatican), je créerais une ligne de chapelets de luxe, en association avec la maison Cartier. Ça ferait fureur chez les trafiquants mexicains et les nouveaux riches polonais, deux classes sociales qui ont la réputation d'être très pieuses.

3 commentaires:

La tortue légère a dit…

Ah ces italiens !!! Mais on les aime quand même tant !
Tiens j'ai une pâte à pizza qui gonfle sur le radiateur, j'y vais !
Ciao !

Tu retournes à Montréal à Noël ?

Mon nom est Paul a dit…

Oui, j'ai bien hâte de voir ma tribu.

Anonyme a dit…

I wish I was there! Merci, M. Paul pour ce sympathique résumé florentin!