lundi 23 février 2015

Cinéma d'auteur


In a world where Buzzfeed and Reddit sont devenus des sources d'information "crédibles", je pense que l'humanité est mûre pour un critique de cinéma qui ne va jamais au cinéma. Je commence donc avec Birdman d'Iñárritu. Apparemment, c'est l'histoire d'un réalisateur sérieux (lire "prétentieux") qui dénonce l'industrie hollywoodienne, mais qui accourt quand même aux Oscars pour récupérer quatre statuettes. (Spoiler alert!) Le monde découvre alors qu'Iñárritu est au fond un mec pas du tout pédant, voire sympa, qui en contrepartie d'une rémunération satisfaisante a simplement accepté le boulot ingrat d'autoflagelleur officiel de l'industrie. Ce qui permet à celle-ci d'entretenir une illusion de substance. Un peu comme quand MacDo sert une salade ou Elle met une mannequin noire en couverture. L'étiquette "film d'auteur" posée arbitrairement sur toute oeuvre légèrement cynique permet de soutenir tout un tas de petits métiers périphériques, comme celui de critique de cinéma. À la fin tout le monde est heureux et boit du champagne. Le film s'achève sur une scène dans laquelle Iñárritu rejoint ses potes Brett Ratner et Kanye West pour fumer un joint et parler de placements défiscalisés en Irlande. 4 étoiles sur 5. Mais pas trop souvent.






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