C’est officiellement ma 100e chronique sur ce blogue. Je dis « officiellement », car j’ai dépassé le 100e texte il y a un moment déjà. Certaines chroniques, collées après de longues pannes d’internet, contenaient plusieurs textes. Mais bon… Donc, pour marquer l’événement, voici deux tops 50. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, 50 + 50 = 100.
50 bonnes raisons de détester Paris1: Les horaires de travail trop étalés qui te bouffent ta soirée.
2: La vie chère.
3: Les gymnases à prix d'arnaque.
4: Les complications administratives.
5: Les dégâts des eaux et l'impossibilité de les gérer simplement.
6: Payer 1000 euros par mois pour habiter dans 35 mètres carrés (375 pieds carrés).
7: La cohue matinale dans les transports en commun.
8: La "Paris attitude", c'est-à-dire être suffisant et avoir l'air bête sans raison valable.
9: Pas de bonne bière dans les bars.
10: La manie des réunions de travail trop fréquentes, peu pertinentes, et sans objectif précis.
11: Les grèves trop fréquentes, peu pertinentes, et sans objectif précis.
12: La ferraille roulante nommée Métro parisien.
13: L'impossibilité de se faire servir un légume frais sans qu'il soit couvert de sauce.
14: Pas beaucoup de bouffe de rue (take-out) bien faite, hormis les excellents falafels de la
rue des Rosiers et quelques libanais potables.
15: La quantité élevée de "Jos Connaissant" au mètre carré, incluant des ti-Français qui veulent m'expliquer comment ça marche une partie de hockey.
16: Les sushis un peu tristes…
17: Les automobilistes hystériques.
18: Tout le monde parle au téléphone et personne ne regarde où il va.
19: Les classes sociales, et tout le monde qui veut monter.
20: Le réflexe français de hurler "C'est inadmissible!" à la moindre contrariété. Exemple : parce qu'il commence à pleuvoir.
21: L'impolitesse, le manque de civisme, la rareté des sourires gratuits et honnêtes.
22: Les Halles, de quoi refroidir à tout jamais l'envie d'oser l'architecture contemporaine.
23: Pas beaucoup de verdure, et les gazons clôturés.
24: Le manque de couleurs sur les murs de la ville.
25: Le monopole de la SNCF sur le transport interrégional. Pas de compétition, donc hausses de prix intempestives aux moments stratégiques.
26: La pseudo-visite du clocher de Notre-Dame, quelle arnaque éhontée.
27: Certaines galeries du Louvre, pires qu'un centre commercial à Noël, avec tous les "been-there-done-that" japonais.
28: L'exiguïté des lieux d'aisance.
29: Pas de gros café Second Cup. Le café ici est toujours bon, mais il ne dure pas assez longtemps.
30: Les prix qui incluent taxes et pourboire: pas moyen de sanctionner un serveur effronté.
31: Au bulletin de nouvelles: trop de Sarkozy.
32: L'absence de corde à linge.
33: Les chambres d'hôtel sans rideau de douche, alors t'en mets partout sur le plancher.
34: Avoir ses défenses immunitaires qui doivent s'adapter à un nouveau pays, donc otites à répétition et simili-rhumes fréquents.
35: La crainte de devenir apatride.
35: Par moment, l'envie intense d'être au Canada, juste pour une journée.
37: Les files d'attente interminables et inévitables.
38: L'épouvantable manque d'impartialité des journalistes français.
39: La pollution parisienne qui te fait vieillir 1.5 fois plus vite.
40: La télé tellement ennuyante, avec ses vieilles séries américaines mal traduites.
41: Pas de bons restos latinos et indiens. Difficile de manger relevé si on n’a pas envie d'un couscous extra harissa.
42: Le projet de loi "Hadopi" : une idée complètement débile de contrôle sur l'internet, inapplicable et à la frontière du fascisme, poussée par des politiciens qui ne comprennent même pas de quoi ils parlent.
43: Se forcer à être baveux, parce que la politesse et la gentillesse sont méprisées (Dans l'esprit du Parisien, seuls les domestiques, les serviteurs et les minables sont polis).
44: Une seule addition, et ceux qui se tirent toujours avant qu'elle arrive.
45: Pas de formats Club Price. Tu te retrouves devant un mini-tube de 15 vitamines C à te dire: "Ben voyons donc, ciboire!"
46: Réaliser qu'on vient de payer l'équivalent de 12$ canadiens pour une petite bière cheap.
47: Les gens qui, en toute impunité, laissent fido faire caca au beau milieu du trottoir.
48: Décupler son risque de cirrhose.
49: Le centième Français qui te dit "Vive le Québec libre" en te faisant un clin d'œil complice. T'as juste envie de lui dire: "Ouen c'est ça. Pis vive la Corse libre. Pis la Bretagne libre. Pis le Pays Basque aussi, tant qu'à y être. Vas donc au magasin t’acheter un ostie d’béret, roule-le serré, pis criss-toé le dans l’BEEP!"
50: Le téléphone qui sonne au milieu de la nuit parce que maman ne se rappelle plus qu'il y a 6 heures de décalage entre la France et le Canada.
50 bonnes raisons de d’adorer Paris1: Le TGV et l'Eurostar.
2: Le saucisson.
3: Les fromages.
4: La baguette toujours fraîche.
5: Les pâtisseries.
6: Des billets pour la Sicile à 19 euros sur EasyJet.
7: Le jus d'orange frais pressé disponible partout (si on met le prix).
8: Le vin, évidemment.
9: Pas d’ostie d’neige en hiver, ça c’est un gros plus.
10: À deux heures de train: la Normandie, l'Alsace, Londres, Lyon.
11: Des stations de radio qui ne considèrent pas leurs auditeurs comme des arriérés mentaux.
12: Pour 30 euros par mois (50$ CAD): 200 chaînes de télé, internet haute-vitesse illimité, et le téléphone avec les appels vers le Canada sans aucun frais additionnel.
13: Ségolène, parce qu'elle me fait bien rigoler.
14: L'apéro.
15: Beaucoup de salles de cinéma.
16: Musées et expositions-à-gogo.
17: Les théâtres.
18: L'épicerie gourmet du Lafayette, où on te fait goûter du vin gratos, dans des coupes en verre bien pleines (et non pas dans des ti-criss de verre à shooter en plastique).
19: Les Japonais de la rue Sainte-Anne.
20: Des huîtres fraîches et des bulots quand tu veux (presque).
21: Le Canal Saint-Martin le week-end, au soleil.
22: Habiter dans un pays limitrophe de la Méditerranée.
23: Les dispositions de la loi de française à propos des vacances payées.
24: L'architecture classique et somptueuse (même si parfois ennuyante et un peu pompeuse). Beaucoup plus d'audace qu'en Amérique dans le contemporain.
25: Les cathédrales et leurs concerts.
26: La curiosité des Français. Leur enthousiasme à socialiser (une fois la glace brisée).
27: La possibilité de tout trouver. J'ai vu des magasins d'autographes, des vendeurs de vieilles cartes postales, des brocantes géniales, etc.
28: Au moins une fois, sauter par-dessus le tourniquet du métro, comme dans les films de petits délinquants.
29: L'habitude d'acheter des fleurs.
30: Monter au sommet de la basilique du Sacré-Cœur, un 5 euros bien investi.
31: Montmartre : oui c'est ultra-touristique et plein de vendeurs de tour Eiffel en plastique, mais c'est quand même joli quand on y va au bon moment.
32: Les cimetières du Père Lachaise et Montparnasse : plus tranquilles que les parcs, et plus touchants aussi.
33: Pouvoir fumer une cigarette sans être considéré comme un terroriste en possession d’armes chimiques.
34: Les Alpes moins loin que les Rocheuses.
35: Les prix qui incluent taxes et pourboire: pas de mauvaise surprise.
35: Au bulletin de nouvelles: autre chose que l'ostie de débat sur la souveraineté.
37: Pouvoir bitcher les Français en connaissance de cause, et à voix haute sans qu'ils comprennent un mot.
38: Place de la Concorde. Y'a pas à dire, c'est toujours impressionnant. Avec les Invalides, les Tuileries et le Grand Palais pas loin, ça te jette sur le cul.
39: Les marchés et les produits du terroir, dans tous les quartiers.
40: Sentir ma vision du monde qui se densifie, qui s'étoffe.
41: Apprendre la patience, apprendre que tout n'est pas urgent.
42: La pub française, qui ne cache pas ce sein que je sais très bien voir.
43: Apprendre à jouer au foot et aimer ça. C'est quand même démocratique comme sport: quatre poteaux et un ballon, c'est à la portée de toutes les bourses.
44: Pas besoin de se lever à des heures impossibles pour écouter le Grand Prix de F1.
45: Perdre l'habitude de bouffer à son bureau, devant l'écran d'ordinateur.
46: Au travail, une machine à espresso à tous les étages. Il est bon. Et il coûte seulement 50 cennes (30 centimes d’euro).
47: Les fers à repasser avec l'option "défroissage vertical".
48: Ne rien comprendre aux enjeux politiques et s'en foutre éperdument.
49: Être à Paris au lieu de, disons, Bruxelles…
50: En soirée je peux appeler au Canada etles bureaux sont toujours ouverts à cause du décalage. Pratique pour les formalités.