dimanche 3 août 2008

Promenade plantée


Source photo : wikipedia.


Ce matin j’ai fait mon beau jogging dominical pour me déculpabiliser de toutes les pâtisseries et le vin que je m’envoie ici. J’ai fait Cours de Vincennes jusqu’aux Périf, la Promenade plantée jusqu’à Bastille, et Faubourg Saint-Antoine pour revenir. Un beau 50 minutes, si tu inclus les 10 minutes de tournage en rond pour trouver le début de la Promenade plantée.

La Promenade plantée, c’est un joli parc longiligne, suspendu à 20 pieds dans les airs. Une ancienne voie de chemin de fer qu’on a aménagée, une belle ligne de verdure qui traverse le douzième. C’est un peu l’autoroute du jogging, mais ça va. On reste dans le quartier sans devoir se taper les intersections. Ça sent bon les fleurs et la verdure.

De retour sur Faubourg Saint-Antoine, ça sentait plutôt l’espèce de fumet vinaigré du jus des poubelles (c’est la journée des vidanges) et l’exhaust de vieille Fiat. J’ai donc été heureux pendant trois secondes d’avoir une whiff de lavande fraîche. À cause de cette vieille madame qui vendait des bouquets de Provence sur une petite table à un coin de rue.

Une madame que j’ai moins aimée, c’est la grosse Algérienne qui m’a vendu mes gâteaux. Sur Faubourg Saint-Antoine, il y a une pâtisserie algérienne que j’avais spottée lors de mes promenades. On y offre des gâteaux de semoule, colorés et variés, présentés en belles petites montagnes sur des plateaux argentés. Le lieu est coquet et tout à l’air bon.

Je m’arrange pour finir ma course près de l’endroit, j’ai 10 euros sur moi, tout est prévu. J’entre dans la boutique. La première madame ne semble pas comprendre le français. Oui j’ai un accent, mais « Bonjour », tout le monde comprend ça à Paris même quand c’est moi qui le dis. Elle me fait une face de tu-me-fais-chier-toi-ce-matin et cours chercher sa sœur obèse dans le backstore. La sœur arrive, et sans plus de formalités, elle me lance : « Quess-t-y veux toi? Combien t’y en veux des gâteaux?»

Eille grosse madame, t’as aucune idée du gourmand que tu viens de perdre. T’as devant toi le gars qui fait du sport trois fois par semaine minimum et qui a quand même une bedaine. Tchèque ma bedaine, madame. Tu vois pas dans cette petite couche de gras tout le cash que tu pourrais faire au bout d’un an?

Si mon orgueil était plus gros que ma gourmandise, j’aurais crissé mon camp. J’ai pris six gâteaux. Prix: 9.50 euros. Les gâteaux de semoule, habituellement on vend ça au poids ou à prix fixe, mettons 2 piasses du gâteau. Le commerce n’a pas de balance, ni de caisse. La grosse madame n’a pas pesé mon achat, donc elle vend à prix fixe. Et 9.50 euros, ça ne se divise pas par six. Je la soupçonne de s’être pris un 50 centimes de pourboire. Un pourboire pour l’extra gros-air-bête.

Grosse madame, j’ai bouffé un de tes gâteaux sur le chemin du retour, et il était ordinaire. Même si les autres sont bons à se damner, je n’y retournerai plus dans ta boutique. Comme ça, tu pourras économiser sur tes airs bêtes. C’est dommage, parce qu’avec le petit profit récurrent que je t’aurais apporté, t’aurais pu t’acheter des rasoirs pour ta moustache.


2 commentaires:

Lee Ann a dit…

Beh, pour perdre la bedaine, j'ai entendu cette semaine qu'il faut faire une heure *chaque jour* de jogging, balancer-sur-la-tête-chantant-om, whatever...

Sigh.

Gatôôôôôôôô.....

Unknown a dit…

Je l'a trouve pas mal cette petite histoire. Mais pour perdre (comme le dit Lee Ann) ta bedaine, il ne faut pas être trop gourmand. En plus, les fêtes de noël arrivent à grand pas.