mercredi 1 février 2012

Family business

Pour le complexe militaro-industriel, et les politiciens qui couchent avec, la guerre est un superbe banquet. Ça ressemble à moi en vacances : "Allez on se lâche, ça n'arrive pas souvent et c'est pour la noble cause !"

Encore une histoire d'argent disparu pendant le conflit en Irak. Ce n'est pas du tout la première. Prenez le temps de descendre l'arbre généalogique des Bush, en commençant par l'arrière grand-père Samuel. Les allers-retours entre politique et business de l'armement y sont quelque peu perturbants, surtout qu'ils s'étendent sur quatre générations.

Ce qui m'énerve, ce n'est pas tellement que la guerre soit sale. Qu'elle serve à gaver les vautours. Qu'on invoque des motifs fallacieux pour satisfaire des ambitions géostratégiques. Qu'on doive affecter des fonds occultes à la corruption. À des opérations plus ou moins transparentes. Et que tout cela, pour des raisons évidentes de stratégie, soit entouré de secret. Qu'est-ce que vous pensiez ? Que la conquête d'un territoire par la force se faisait avec fair-play, et de manière cordiale ?

Source photo : wikipedia.


Ce qui m'énerve, c'est quand un politicien se sert de la guerre pour arroser ses potes avec des liasses de fric. Et qu'il invoque ensuite le secret-défense pour se faire une retraite tranquille. Corrompre un fonctionnaire ennemi, faire abattre un chef de l'autre camp, c'est la guerre. Mais donner à des sociétés privées amies des contrats faramineux pour fournir en services une armée jusqu'alors autosuffisante, ça m'énerve.

Une des prinicipale plainte des chefs militaires pendant le conflit irakien, c'est qu'on leur a imposé de faire affaires avec des sociétés privées pour s'approvisionner. Ce même si l'armée américaine sait fonctionner en mode autonome, et surtout gérer son approvisionnement à un coût trois fois moindre.

Un politicien qui profite d'un conflit pour arroser ses amis fait la guerre contre son propre pays. À mes yeux, c'est le type de cynisme qui prend son bain avec la trahison. Pendant la guerre en Irak, des G.I. cravatés ont pillé l'Amérique. Aucun d'eux n'a été tué ou blessé. Ils n'ont même pas été inquiétés.

Transport de soldats blessés, sur wikipedia.



Vive le froid

Les journalistes adorent le froid. Ça leur permet d'hiberner. Le froid, comme Noël ou tous les autres machins attendus, permettent de sortir du placard de vieux articles déjà publiés 27 fois. Par exemple, ce machin qui nous recommande de faire attention aux chauffages défecteux. On aurait pu l'écrire en 2009. Et on pourra le republier l'hiver prochain. C'est beaucoup moins compliqué que de se questionner sur la vampirisation des fonds de l'État.

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