samedi 28 août 2010

Pasta lingua

Les Français mangent des spaghettis, des macaronis, des raviolis. Au Québec, on mange mal. Alors on mange du spaghetti, du macaroni, des raviolis. Si on résume, les Français mangent toujours des pâtes. Tandis qu'au Québec, on mange parfois des pâtes et parfois de la pâte.


Source photo : wikipedia.


Il semble donc y avoir un seuil où une population cesse de désigner les unités pour plutôt désigner la masse. Et ce seuil semble varier selon les cultures. On pourrait dire que ce seuil est plus bas en France, c'est-à-dire que les Français définissent des unités plus petites que celles des Québécois.

Comme les Français disent du riz, on peut affirmer que leur seuil passage de la masse aux unités est franchi à un certain volume entre le grain de riz et le brin de spaghetti. Au Québec, ce seuil vient plus tard, entre le brin de macaroni et le raviolo (forme singulière).

Qu'en déduire ? Pas grand chose en fait. Même s'ils sont communistes, les Français sont aussi individualistes. Une prédominance de cette dernière tendance expliquerait pourquoi ils sont amenés à considérer de très petites entités comme détentrices d'une individualité. Cette hypothèse mérite peut-être réflexion.

Une autre déduction, plus probable, est que ce texte est complètement con parce que tout le monde dit des lentilles, même au Québec, et même si une lentille est plus petite qu'un macarono.

2 commentaires:

appelsj a dit…

Et pourquoi on dit "soupe à la tomate" en France et "soupe aux tomates" au Québec? Y'a surement pas juste une tomate? non? ;)

Mon nom est Paul a dit…

Peut-être que pendant la guerre, y'avait juste une tomate. Et que l'expression est restée.

Parlant de guerre, y'a un moment j'ai discuté avec un pépé qui a vécu à Paris sous l'Occupation. Il était gamin. De temps en temps, ses parents l'envoyaient à la campagne chez les oncles et tantes, pour quelques jours. Il revenait à Paris avec saucissons et jambons "cachés" sous ses vêtements. Les soldats allemands faisaient semblant de ne rien voir.