Malgré tous les efforts pour enrayer la crise, le chômage reste élevé. Les gens coupent dans le civisme. On note une hausse des vols dans les magasins. Il est de plus en plus difficile de payer les factures. Ailleurs, c'est le début de l'exode ; les Espagnols désertent. Dépassés pas les événements, certains élus préfèrent continuer à faire l'autruche : ce qu'on ne voit plus n'existe plus.
Débute cette ère douloureuse où nous n'aurons même plus les moyens d'acheter les produits les moins chers, ceux dont nous avons exporté la fabrication en Asie.
Nous avons atteint cette situation étrange où plus personne n'a de fric, sauf ce petit groupe de millionnaires chinois que nous avons créés, et qui débarquent à Paris acheter le dernier produit made in France : le luxe.
Plus un rond...
À part les dorénavant habituelles exceptions, comme les banques. Et peut-être aussi les Suisses, au nom de leur grande tradition de neutralité.
Alors les gens commencent à se révolter. Le petit peuple descend dans la rue. En Grèce, en Espagne, à New York, dans l'Ouest américain. La grogne monte. On fracasse un peu les vitrines de ces grandes tours anonymes où se cache le sort du monde. On s'indigne à Berlin, Londres, Sydney.
Bon, à Paris, on s'indigne un peu moins. Faut dire qu'on sent moins la crise, avec tous ces Chinois et rois du pétrole, qui écument le marché des apparts avec vue sur la Seine.
Il doit bien y avoir quelques indignés à Paris, non ? Ils sont où, ces Français qui habituellement se manifestent à la moindre occasion de râler ?
Ah oui, j'oubliais : ils sont au Apple Store.
Finalement, en matière de fric, on n'a pas encore tout à fait atteint le fond... Je m'en réjouis.
(Photo : Apple)
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