Selon ce papier, c'est tôt le matin et tard le soir que les messages Twitter sont les plus positifs. Donc, en majorité, les gens se font chier au boulot.
C'est une des grandes vérités de la vie. Peu importe le boulot, au quotidien tout le monde se fait chier. Même s'ils gagnent des millions juste pour jouer au ballon et faire des pubs de déodorant, les footballeurs professionnels finissent par se faire chier. Les footballeurs français vont même jusqu'à faire la grève. Johnny Depp se fait chier quand des femelles hystériques lui crèvent les tympans à Cannes. Barack Obama se fait chier quand il voit "B. Netanyahou" sur l'écran de son BlackBerry.
Dans un monde où l'espérance de vie augmente, et où l'âge de la retraite s'éloigne, ceux qui ont écoulé leur capital de naïveté doivent trouver une solution. La plus connue, la plus utilisée, c'est "la glande". Le but, pour ne pas trop se faire chier, c'est de se trouver une belle grosse boîte bien sclérosée. Parce que la glande est bel et bien une sclérose. Elle s'installe par petits dépôts rigides qui finissent par s'agglomérer et figer toute articulation. L'organisme affecté perd lentement de sa souplesse. Son activité diminue, ses attentes de productivité aussi. Un milieu parfait pour le glandeur.
Pour glander longtemps, et sereinement, il importe de choisir une société vieille et trop riche pour crever. Le genre de boîte qui, soumise à une crise grave, serait sauvée par l'État.
Dès votre entrée dans ce genre de structure, vous trouverez des complices. Le premier jour, suffit de traîner un peu au café, et de remarquer qui traîne avec vous. Ces gens sont importants, ne les ignorez pas. Pour être repéré, lancez-leur un défi : essayez de rester plus longtemps qu'eux. Ils adorent ! Pour le prix d'un second café, vous gagnerez des alliés à vie. Ces gens sont des V.I.P. de "Glande-Privée". Ils vous fileront rapidement une invit'.
L'effet secondaire de la glande est un certain cynisme. Impossible de le soigner, mais on peut tout de même en atténuer les symptômes avec une dose quotidienne de Dilbert.
Le cynisme est un poison étrange qui se combat lui-même. C'est la petite dose qui est mortelle. À forte dose, il agit plutôt comme un euphorisant. Avec un petit peu de Dilbert, on se sent moins seul.
Merci Dilbert.
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