Source photo : wikipedia.
Aujourd'hui j'ai vu un aigle dans le ciel au dessus de chez moi. C'était la première fois que j'en voyais un dans le ciel de Montréal, mais au fond, ça doit être assez commun comme vision. Il planait au dessus de volées de pigeons, cherchant un repas.
Un aigle ou un faucon.
Il était beau, empreint de calme et de noblesse. Il a volé un peu à gauche, mais il s'est ravisé. Dans un grand arc ascendant, il est disparu vers la droite.
J'étais soulagé.
Je suis superstitieux, je dois me l'avouer. Je n'ouvre pas de parapluie à l'intérieur et je touche souvent du bois. N'importe quoi fait l'affaire. Un plancher en bois franc verni, un cadre de porte. Je ne monterais jamais à bord d'une fusée à moins d'avoir sur moi deux ou trois cure-dents.
Je touche du bois pour que les avions volent, pour que les chirurgiens soient attentifs, pour que mes amis obtiennent ce qu'ils souhaitent. Pour que les choses arrivent à l'heure prévue, pour que les chèques passent après le dépôt, pour que l'orage tombe avant le matin. Je touche du bois après un premier rendez-vous.
Je touche les poutres qui portent la voute du ciel.
Si j'arrêtais, tout s'effondrerait. Et je recevrais l'aigle en pleine face.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire